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Le désir

Tel dharma n’est point différent de tel autre.
L’esprit bercé d’illusions s’accroche à tout ce qu’il désire.

 

Est-ce que toute forme de désir est mauvaise? Je veux dire, le désir de justice n’est-il pas une chose noble? N’est-il pas essentiel de désirer être bien et bon?

Qu’est-ce que le désir, sinon une très forte envie? Le désir est le carburant affectif qui nous fournit l’impulsion de transformer la pensée en action. Vous désirez la justice, et vous voilà faisant activement campagne contre le racisme ou le sexisme. Qu’y a-t-il de mauvais avec cela?

Poussons l’argument un peu plus loin: vous savez faire la distinction entre les désirs nuisibles et les désirs vertueux, n’est-ce pas? Ne devrait-on pas alors rejeter ces désirs nocifs pour soi et embrasser ceux qui nous permettent d’améliorer le monde qui nous entoure?

Le problème avec le désir, cependant, c’est qu’on ne peut pas vraiment s’y fier. Les gens qui vivent selon leurs désirs fluctuent souvent entre des désirs variés, s’accrochant à ce qui occupe leur esprit à l’instant.

La compassion ne devrait pas dépendre d’un quelconque fondement affectif, et encore moins d’une chose aussi intense que le désir, car elle ne sera pas constante. La compassion devrait posséder le même naturel que la respiration. On ne peut pas dire que la respiration dépend du désir. Et pourtant nous respirons, peu importe ce que les émotions nous dictent de faire en ce moment précis.

Même lorsque cédons au découragement et qu’à nos yeux la vie ne vaut plus la peine d’être vécue, nous respirons quand même. L’alternative est tout simplement trop terrible: on ne la considère même pas. De la même façon, la compassion devrait être notre état naturel. Ne pas se montrer compatissant serait comme suffoquer. On devrait faire preuve de compassion, peu importe notre état d’esprit. Ainsi, notre compassion sera aussi constante que fiable.

Le sage n’a pas besoin de désirs. Il est fait de compassion.
Derek Lin.

 

Certains, voulant bien faire, traduisent «dharma» par le terme religion, pourtant ce mot revêt une signification bien trop particulière. «dharma» est intraduisible en français. Le mot «Loi» semble le meilleur, si bien entendu on lui met une majuscule. Lorsque l’on dit «suivre son dharma», signifie suivre la Loi, suivre la Règle, en d'autres mots: faire ce que l’on a à faire, faire ce que l’on a naturellement à faire, en d’autres termes encore «faire son devoir». On pourrait relier le dharma à la Loi Universelle.

Tel dharma n’est point différent de tel autre. Cette phrase nous montre bien que le dharma de chacun est bien identique au dharma de quelqu'un d'autre. Parce que dharma est dharma tout simplement. Le dharma est souvent représenté par une roue. La roue de la loi universelle ou la roue de la "Loi".

Bien entendu, cette roue tourne et représente le vagabondage de l'esprit. C'est aussi quand dans la strophe suivante le poème nous dit "L’esprit bercé d’illusions s’accroche à tout ce qu’il désire" c'est pour expliquer que si l'Esprit s'accroche à une seule partie de cette roue, ce ne serait qu'illusion. Si nous nous confondons dans l'illusion, nous nous accrochons à des désirs.

Derek Lin nous a bien expliqué que le Sage lui, ne s'accroche pas au désir, mais remplace le désir par de la compassion, pour garder un équilibre dans la roue de la Loi Universelle. 

 

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