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Discriminer
Aveugle au
fin et au vulgaire,
Comment saurait-il y avoir de parti pris? |
Ce passage se réfère-t-il à notre tendance à prendre parti
pour ce que nous percevons comme étant une qualité? Oui, probablement.
Si nous
sommes obsédés par la qualité à tous les niveaux, nous avons malheureusement
perdu notre capacité à reconnaître la qualité. Cela est souvent dû à notre
incapacité à pénétrer la surface des choses. On utilisera des marques – des
étiquettes – comme indication de ce que devrait être la qualité. Sans ces
distinctions superficielles, la plupart des gens se sentent perdus.
Nous nous faisons souvent prendre par les apparences.
Si vous alliez faire des courses avec vos vieilles fringues de jardinage
vous allez avoir l’air d’un clochard.
Probablement aussi l’odeur d’un clochard. Comment les gens pourraient vous traiter? Oui, exactement. Comme un chien.
Revenez au même centre d'achat mais
cette fois vêtu impeccablement. Comment les gens
vont-ils me traiter cette fois-ci ? Voilà, vous avez
deviné. Avec respect.
Étrange, n’est-ce pas? On ne reste que
soi, dans les deux
cas.
On ne peut blâmer les gens de ne pas pénétrer la surface,
n’est-ce pas? Non mais, notre société entière est basée sur les apparences. Ce
qui me dérange, toutefois, c’est que chacun s’en tient à la surface, et y croit.
Chacun confond le superficiel et le réel, croyant que le paraître est réalité.
N’est-ce pas triste?
C’est probablement la raison pour laquelle les gens sont si
préoccupés par les possessions matérielles. Les possessions brillent sur la
surface. Une jolie voiture vous procure l’apparence du succès. Des vêtements à
la mode et un maquillage adéquat arrivent parfois même à persuader les gens de
votre beauté intérieure.
Ce qui est cruel, c’est que les apparences sont directement
reliées à la dignité. Votre apparence détermine le respect avec lequel on vous
traitera. Mais les gens vont plus loin que ça. Ils posent souvent des jugements
sur les qualités abstraites selon l’allure. Des recherches ont démontré que les
gens les plus attrayants physiquement ont davantage de chances de se trouver un
emploi que leurs homologues moins agréables pour l’œil. Ainsi, la beauté est
devenue synonyme de superficialité, en majeure partie perverse. Notre
observation de la beauté est devenue chose laide.
Lorsque chacun reconnaît la beauté comme étant une simple
mascarade, ce n’est plus que de la laideur.
Même si vous pouviez pénétrer la surface, vous ne devriez
pas discriminer pour autant. Juger les qualités sous la surface, c’est tout
aussi mal.
Le remède? Que vous pénétriez la surface ou non,
gardez-vous de juger, un point c’est tout. Que ce soit par les apparences ou par
les qualités sous la surface. Seulement ainsi n’y aura-t-il
plus de parti pris, et
seulement de cette manière votre compassion s’étendra à tout un chacun.
Derek Lin.
Bien que ce soit malheureux d'être jugé
sur ce que l'on voit de l'extérieur, une autre chose est quand même assez
fréquente, et surtout chez certains de nos jeunes. Peu importe de la manière
dont ils sont fringués, ils courent parfois sales, rastas, puants ... Là par
contre, il manque un respect vis à vis d'autrui. Bien que nous pouvons juger sur
l'extérieur de quelqu'un, il ne faut pas oublier le respect que l'on a vis à vis
de notre entourage et aussi vis à vis de soi-même. Ceci n'est qu'une sorte de
politesse après tout.
Bien sur que l'habit ne fait pas le
moine, bien sur qu'il est injuste d'engager une personne plutôt qu'une autre sur
base de son "look". Il est important de prendre la peine de vouloir connaître
des personnes avant de les juger sur leur extérieur. Mais pas pour des personnes
qui agissent de cette manière pour une sorte de "réaction anarchiste" en tous
poils. Là c'est le respect de la communauté qui manque.
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