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Le principe mystérieux

Sans réaliser le principe mystérieux
Il est vain de pratiquer la quiétude

On ne peut en vouloir aux jeunes de croire que les pensées et les émotions sont la vie. Nous vivons dans un monde qui vend tellement des idées et des émotions uniquement pour le profit. On peut même injecter des émotions dans vos veines, ou se les acheter sous forme de comprimés ou en liquide.

Pourtant, c’est un fait bien établi que les pensées et les émotions ne sont pas la réalité même, mais qu’ils constituent simplement notre réaction à une situation bien particulière. Ce n’est pas notre concept du tigre et des émotions qu’il éveille en nous qui constituent le vrai tigre. On connaîtra seulement la nature du tigre quand on se retrouvera face à face avec lui dans la jungle, et que l’on sentira son souffle chaud sur notre visage. La réalité, réalise-t-on alors, est bien plus vraie que la fiction mentale, et souvent bien plus passionnante.

Nos pensées se glissent souvent entre la réalité et nous. Je l'ai déjà vécu moi-même. Je marche sur la plage, l’esprit embrouillé: la mer semble distante et je ne peux pas entrer en contact avec elle. C’est seulement une fois que mon esprit redevient tranquille que je peux réellement ressentir les bienfaits de la mer. C’est seulement dans la sérénité que l'on semble ne faire qu’un avec la nature.

On doit accepter le principe mystérieux. Avoir foi en ce que l’harmonie avec la nature est possible, pour peu que l’on limite nos désirs et que l’on freine notre soif intellectuelle de division, de classification et d’analyse. C’est seulement une fois que notre esprit surchauffé s’est calmé, et que l’on devient serein, qu’on se rapproche véritablement du monde extérieur.

Tant que l’on n’acceptera pas la vie comme un mystère, nos efforts à tendre vers elle seront vains. Ils seront inutiles, car ils ne porteront pas de fruit. L’esprit ne le permettra pas. 

Laissez aller votre soif d’analyse. Laissez tomber cette habitude de penser en termes dualistes. Acceptez le mystère pour ce qu’il est – hors de portée de votre raison. Ainsi seulement votre quête de quiétude portera-t-elle fruit et vous rapprochera de chaque chose. Si vous échouez, vous serez comme un animal en cage, et ce n’est pas ça, la vraie vie. Peu importe à quel point elles peuvent être brillantes et intenses, vos pensées et vos émotions ne sont rien, sinon des barreaux qui vous emprisonnent.

Dans la quiétude, vous découvrirez que la proximité avec la création est plus intense que la passion: elle est réelle. Se sentir si près de Dame Nature est magnifique, apaisant et fructifiant!
Derek Lin.

 

Pourtant que c'est difficile à faire. Un évènement surgit et c'est presque une seconde nature de réagir mentalement à cet évènement. Je n'arrive pas toujours à éviter cette réaction, surtout quand l'émotion y est mêlée. Alors je pense à une histoire que l'on m'a racontée il y a bien longtemps de cela... et mon esprit redevient tranquille. Je vais donc vous la raconter...

Imaginez-vous que vous êtes en voiture. Il fait nuit. Vous rentrez de vacances. Vous avez perdu votre chemin et vous vous retrouver au beau milieu des champs. En plus c'est l'hiver. Vous avez hâte de rentrer chez vous. Comme il fait froid dehors et que vous ne savez pas où vous vous trouvez, cette situation commence déjà à vous énerver.

Soudain, une pierre aigue et ... patatras, votre pneu éclate! Vous cherchez un endroit plus ou moins éclairé et enfin garez la voiture sur le bas côté pour changer votre roue. En sortant de la voiture, vous vous rendez compte qu'il commence vraiment à geler et que tout est noir autour. Vous vous dites: "Il ne manquait plus que ça maintenant! Vite que je change ce pneu que je puisse rentrer chez moi". Vous vous dirigez vers votre coffre. Bien sur, celui-ci est plein à craquer avec tous les bagages et autres objets encombrants habituels. Vous mettez un sacré temps à tout sortir du coffre et enfin, vous sortez la roue.

Puis, vous voulez déboulonner votre roue avec le pneu endommagé. Où est le cric? Vous ne trouvez pas le cric. La colère commence à vous monter petit à petit. Où se trouve ce satané cric? Vous poussez un peu votre voiture pour que le peu d'éclairage vous permette de voir un peu plus dans votre coffre. Eh bien non. Vous n'avez pas de cric. Il ne reste plus qu'à trouvé un garage, pour qu'il vous dépanne avec un cric.

Vous remettez vos affaires dans le coffre, vous mettez le bon pneu à l'arrière de la voiture pour avoir plus facile quand vous reviendrez avec le cric. Il fait vraiment très froid. Vous regardez aux alentours et vous ne voyez que du noir. Sauf au lointain ... quelques lumières.

Vous prenez votre courage à deux mains (gantés de préférence) et vous commencez votre quête pour trouver un garagiste. Vous vous dirigez vers ces lumières que vous avez vus au loin. Vos pieds s'engourdissent avec le froid. Il ne vous reste qu'à penser pendant que vous faites le chemin.

  • Ce village a l'air tellement petit, il n'y a peut-être pas de garage ... J'aurais fait tout ce chemin pour rien dans le froid.

  • Et si il y a un garage, qui me dit que son propriétaire sera là? Après tout, c'est les vacances. Il est peut-être absent.

  • Le propriétaire du garage risque de ne pas m'ouvrir à cette heure tardive de la nuit. Avec le genre de personnes qui se ballade la nuit. Je serais bien moi. Devoir attendre jusqu'à 8 heures du matin dans le froid. Je gèle déjà maintenant.

  • Et si ce type m'ouvre la porte, qui me dit qu'il va bien vouloir me prêter un cric? Après tout, il va peut-être penser que je ne vais lui rendre ... son cric!

  • Il pourrait peut-être me demander une caution. Combien pourrait-il me demander? Un cric, ça vaut combien un cric? 25 euro? 30? J'espère que j'ai autant d'argent sur moi.

  • Merde ... je n'ai que 10 euro sur moi. Le garagiste ne voudra jamais me prêter son satané cric pour 10 euros... En donnant une pièce d'identité peut-être?

  • J'en ai marre marre marre! Pourquoi cela doit m'arrive à moi. Je suis ici, au milieu de nul part, dans le froid, sans le sou et surtout sans cric.

  • Mais qu'est ce que je vais faire, il me le donnera jamais ce cric!

Pendant tout ce cheminement, vous arrivez au garage. Vous sonnez. Le garagiste mets un peu de temps pour se réveiller. A trois heures du matin, ce n'est pas usuel.

  • Mais il va m'ouvrir ce type, je caille moi. Je te jure, si il me donne pas ce cric ...

Bonjour, puis-je vous aider ?
et à vous de répondre ....
Vous savez votre cric .... vous pouvez le mettre où je pense!

 

Comme vous pouvez le constater dans cette histoire, ce sont bien les émotions qui ont fait en sorte que notre esprit escalade de plus en plus et que nos réactions vis à vis d'un fait anodin prend des proportions énormes.

Chaque fois où je sens que mon esprit a envie de faire de l'alpinisme dans la montagne pessimiste, j'essaye de penser à cette histoire. Surtout que pour moi, personnellement cette histoire est un peu spéciale. En effet, j'étais tombée en panne (deux pneus crevés) à trois heures du matin, en plein hiver, dans les champs avec mes deux enfants à bord qui avaient 10 et 8 ans à cette époque. Seulement, j'ai eu de la chance. Il y avait un café de routiers un peu plus loin. La femme a pris soin de mes enfants, leur offrant un chocolat chaud.

Les routiers ont téléphoné à leur copains, et ils m'ont prêté deux roues pour rentrer chez nous. Le surlendemain, je suis retournée au café pour rendre les roues prêtées et encore les remercier.

Qui a dit que le monde n'est pas gentil?

 

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