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chapitre 4
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Pensées et enseignements de Confucius
Chapitre 2
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Le mot « qui » gouverne
le peuple, et ce par rapport au sentiment moral de chaque l’individu. C’est
comme l’étoile polaire qui reste en place alors que toutes les autres étoiles
tournent autour d’elle.
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Le livre des ballades, chansons et psaumes
contient trois cents pièces. La moralité de tous ceux–ci, peut se résumer en
une seule phrase « N’ayez pas de pensées diaboliques »
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Si vous dépendez de lois
d’un gouvernement et que vous maintenez l’ordre en appliquant ces lois par des
punitions, vous pourrez éviter aux gens de faire des mauvaises actions, mais
dans ce cas ils perdront le sens de la honte par rapport à ces mauvaises
actions entreprises.
D’un autre côté, si dans le gouvernement, vous avez la charge d’un sentiment
moral et que vous maintenez l’ordre en encourageant l’éducation et les bonnes
manières, les gens auront un sentiment de honte pour leurs mauvaises actions
et qui de plus est ils imiteront ce qui est juste et bon.
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Quand j’avais quinze
ans, je me suis dit que je ferais de hautes études sérieuses. A trente ans,
j’avais formé mes opinions et mon jugement était forgé. A quarante ans, j’ai
compris la vérité dans la religion. A soixante ans, je pouvais comprendre ce
que j’entendais et ce sans effort. A septante ans, je pouvais suivre ce que
mon cœur désirait et cela, sans transgresser les lois.
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Une personne notable,
native de la même région que Confucius lui demanda en quoi constituait le
devoir d’être un bon fils. Confucius répondit : N’échoue pas en ce qui est
requis de toi.
Ensuite, Confucius relata l’évènement à son disciple. Le disciple lui demande
ce qu’il voulait dire par là. Il répondit :
Ce que je voulais dire par là, c’est que lorsque ses parents sont vivant, un
bon fils doit leur obéir suivant les usages prescrits par la bienséance.
Après leur mort, il devrait les enterrer et les honorer selon les rites
prescrits par cette même bienséance.
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Un des fils de ce même
notable a posé la même question à Confucius que son père. Confucius
répondit : Imagines un peu l’inquiétude de tes parents lorsque tu es malade,
et tu comprendras quel est ton devoir vis-à-vis d’eux.
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Confucius renchérit vers
son disciple : Le devoir d’un bon fils signifie de nos jours seulement le fait
de faire vivre ses parents Mais vous faites la même chose avec les chiens et
les chevaux, vous les maintenez en vie. S’il n’y a pas de sentiment de
respect et d’amour, où se situe alors la différence ?
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La difficulté réside
dans l’expression du regard. Ceci simplement quand quelque chose doit être
fait, les jeunes gens doivent le faire. Quand il y a de la nourriture et du
vin, on permet aux personnes âgées d’y prendre plaisir, croyez-vous que ceci
complète le devoir d’un bon fils ?
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Confucius, en parlant de son disciple
préféré (Yen Hui) :
J’ai parlé avec lui, une journée entière, durant laquelle il n’a jamais émis
aucune objection sur ce que je lui confiait, comme s’il était engourdi par la
compréhension. Mais quand il s’est retiré, en examinant sa vie et sa
conversation, j’ai trouvé qu’il a été capable de tirer un bénéfice de ce que
je lui avais enseigné. Non, il n’est pas un homme terni par sa connaissance.
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Tu observes quelqu’un
par les actes commis, tu réfléchis à ses motivations, découvres ses goûts.
Comment un homme peut-il se masquer à lui-même et comment peut-il se cacher de
vous ?
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Quand un homme veut
constamment surpasser ses propres connaissances tout en gardant les
connaissances acquises et en les ajoutant, cet homme deviendra un maître de
l’humanité.
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Un homme sage ne se
transformera pas lui-même en simple machine adaptée à faire un seul genre de
travail seulement.
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Un disciple demanda de
quoi étaient constitué un homme bon et sage. Confucius répondit : Un homme
sage et bon, est un homme qui agit avant de parler, et qui parle d’après ses
actes.
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Un homme sage est
impartial, certainement pas neutre. Un bouffon est neutre mais pas impartial.
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Etudier sans réfléchir
est une peine perdue. Réfléchir sans étudier est périlleux.
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Se porter soi-même
jusqu’aux études de théories métaphysiques est en effet très offensant.
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Devrais-je vous
enseigner ce qu’est la compréhension ? En reconnaissant ce que c’est par
rapport à ce que vous pensez que cela le soit, et en sachant ce que cela n’est
pas … c’est exactement cela que l’on nomme la compréhension.
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Un disciple étudiait en
vue de son avancement personnel. Confucius lui dit : Lis et apprends tout,
mais exclus temporairement ton avis sur la chose pour laquelle tu doutes.
Pour le reste, sois prudent dans tes paroles car par là, tu donneras à
certaines personnes la possibilité de critiquer tout ce que tu dis. Mêles-toi
au monde et regardes tout, mais reste loin et ne te mêles pas des choses qui
peuvent t’amener en inquiétude. Pour le reste, sois prudent dans tes actes
sinon tu te le reprocheras lors de certains évènements.
Maintenant, si ta conversation a engendré des occasions à te critiquer, et que
dans ton comportement tu as eu des évènements engendrant le reproche à
toi-même, tu n’obtiendras pas ton avancement, même si tu le voulais
intensément.
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Le prince régnant du
pays de Confucius demandait ce qu’il fallait faire pour obtenir la soumission
du peuple. Confucius répondit : maintenir la cause du juste et diminuer les
causes injustes et le peuple se soumettra. Mais en maintenant le culte de
l’injuste et en supprimant les causes justes alors le peuple ne se soumettra
pas.
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Un notable qui faisait
partie du gouvernement du pays natal de Confucius lui demanda ce qu’il
faudrait faire pour inspirer au peuple un sentiment de respect et de loyauté,
afin de exercer une influence positive pour le bien de la nation. Confucius
lui dit : Traites-le avec sérieux et le peuple te respectera. Montre-leur que
tu honores tes parents et ton prince, que tu es concerné par le bien-être de
ceux qui sont en dessous de toi, et le peuple te sera loyal. Fais avancer ceux
qui excellent en quelque chose et éduques l’ignorant, et le peuple se donnera
du mal pour lui-même.
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Quelqu’un demanda à
Confucius pourquoi il ne faisait pas partie du gouvernement en place. Il
répondit : Que dit le « Livre des records » des devoirs d’un bon fils ?
Sois reconnaissant à tes parents, sois fraternel vis-à-vis de tes frères,
acquittes-toi de tes devoirs auprès du conseil de famille. Alors pourquoi
quelqu’un devrait-il faire partie du gouvernement pour acquitter les fonctions
du gouvernement ?
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Je ne sais pas comment
les hommes se débrouillent sans bonne religion. Une charrette sans joug et un
cheval sans harnais, comment le font-ils ?
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Un disciple demanda à Confucius si dix
générations avant leur temps l’état de la civilisation du monde
aurait pu être connu.
Confucius répondit : La maison de Yin adopta la civilisation de la dynastie
Hsia ; les modifications apportées sont connues. La dynastie Chou actuelle
adopta la civilisation de la maison de Yin : les modifications apportées sont
également connues. Peut-être que d’autres peuvent prendre place après la
dynastie Chou actuelle, mais si cela arrivait, quelques centaines de
générations après celle-ci, l’état de la civilisation du monde,
peut alors être connue.
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Adorer un esprit qui
limité par un réel sentiment de devoir ou de respect peut se qualifier
d’idolâtrie. Voir ce qui est juste et agir contre le jugement de quelqu’un
montre un manque de courage.
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